[1] N° 2840, article de Veronika Zarachowicz
[2] AB Groupe qui vient de la production contrôle aujourd’hui 20 chaînes thématiques. Le groupe est un des plus gros détenteurs de droits de programmes télévisés francophones. (De Derrick à Navarro et Hélène et les Garçons, ce sont 30 000 heures de programmes qui lui appartiennent en propre). Lire, sur son site la présentation d’AB international par lui-même. Début novembre 2004, Pathé a cédé TMC à TF1 et AB : nouvelle configuration : 40 % du capital pour AB, 40 % pour TF1 et 20 % à la Principauté. Mais des problèmes liés aux seuils de concentration sont encore à prendre en compte par le CSA.
[3] Voir, ici-même : « Le groupe Lagardère (mai 2003) »
[4] Le Monde du 24.11.04
[5] TV Gazelle est un projet du « tiers secteur » audiovisuel, né de Radio Gazelle. Elle s’adresse aux populations marginalisées, essentiellement originaires de l’immigration. Le projet MTF (Marseille TV Fraternité) est animé par cinq anciens de la Cinquième. Enfin, TV Asso se présente avec un projet de télévision participative. Elle s’appuie sur une vingtaine d’associations marseillaises. Ses animateurs possèdent une longue expérience du militantisme audiovisuel, avec notamment O2ZoneTV, télévision du quartier d’Air Bel.
[6] Qui vient de prendre le nom de Nantes7 (le 7è réseau pointerait-il son nez ?)
[7] Cette configuration n’est pourtant pas sans poser de nombreuses questions, comme l’analyse François Le Nours, notamment celle de l’indépendance de l’association par rapport aux collectivités locales et la question d’un modèle économique pérenne de ce type de télévision, peu satisfaisant, voire inexistant à ce jour. L’auteur attire notre attention contre le glissement insensible mais rapide (surtout dans des périodes où les enjeux sont forts) entre information et communication institutionnelle ou politique (article à paraître prochainement sur le site Acrimed).
[8] Voir, parmi d’autres, le précédent du refus d’attribuer une fréquence à une association lors de l’attribution des fréquences de la TNT. Cf., sur le site de l’OFM, le Dossier de candidature de Zalea TV pour l’édition d’un service de télévision à vocation nationale diffusé par voie numérique hertzienne terrestre (TNT) lancé le 24 juillet 2001 par le CSA
[9] Voir, sur le site du CSA, les déclarations du Président Baudis à la première Université Européenne des Télévisions des Pays et des Quartiers en novembre 2001 à Tarbes.
[10] Voir les déclarations du Président Bourges (CSA) au colloque « Le tiers secteur audiovisuel : un accès citoyen à la télévision » qui s’est tenu à l’Assemblée Nationale le 31 janvier 2000.
[11] Fin 2005, la population couverte par l’ensemble de la télévision locale se situerait aux alentours du seuil critique de 10 millions de téléspectateurs potentiels, considéré comme déterminant pour le développement des offres publicitaires groupées, selon Philippe Bailly, président de NPA Conseil (dépêche AFP du 23-09-2004). Selon l’étude, les annonceurs nationaux pourraient représenter environ 30 % du chiffre d’affaires publicitaire de la télévision locale en 2007. À la publicité des annonceurs nationaux classiques, il convient d’ajouter la possibilité pour les chaînes locales d’accueillir sur leurs écrans publicitaires les entreprises de grande distribution et les concessionnaires automobiles. En effet, à la suite d’un décret d’octobre 2003, la publicité pour ces secteurs jusque-là "interdits" devient possible. De plus, elle est réservée jusqu’au 1er janvier 2007, aux chaînes locales et thématiques. L’apport provenant de la distribution pourrait atteindre, selon l’étude, 40 % des ressources publicitaires de certaines chaînes locales. Au total, le potentiel de recettes publicitaires des chaînes locales est estimé entre 125 et 160 millions d’eurent bruts à l’horizon 2007. Les promotions et ventes exceptionnelles non encore autorisées à la publicité télévisée font l’objet de fortes pressions sur les pouvoirs publics.
[12] Voir « D’autres médias pour un autre monde », intervention d’Henri Maler au FSE, le 19 11 2003.
[13] Cf. La décision du Conseil Constitutionnel du 18-09-1986, se référant à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, a souligné que « le pluralisme des courants d’expression socioculturels est en lui-même un objectif de valeur constitutionnelle, que le respect de ce pluralisme est l’une des conditions de la démocratie ».
[14] Silence sur la question des médias au cours de la campagne électorale de 2002, silence sur l’interdit d’antenne de Julien Dray par TF1. (son propre parti s’est abstenu de protestation visible). Refus de Patrick Baudis, comme de François Hollande de réagir aux récents propos de Patrick Lelay. François Léotard, retraité de la politique, hors-jeu donc, auteur de la loi de 1986 sur la privatisation de TF1, et du dispositif visant un repreneur « disant le mieux culturel », a condamné les propos de Lelay, (re) justifiant par ailleurs la privatisation en 1986 de la 1ère chaîne publique (France Culture, « Le premier pouvoir », le 4 12 2004) ! Passage obligé pour les carrières politiques ! Le parti socialiste avait déjà abandonné le terrain de lutte sur cette question lors du débat autour du projet de loi (1ère mouture) sur la liberté de communication (loi du 1er août 2000, modifiant la loi de 1986) après l’arrivée au pouvoir de Jospin en juin 1997. TF1 fait-il peur ?
[15] Voir l’intervention de Christian Pradié au colloque « Le tiers secteur audiovisuel : un accès citoyen à la télévision » qui s’est tenu à l’Assemblée Nationale le 31 janvier 2000.
[16] Analyse empruntée à Pierre Musso : voir La dérégulation de la communication politique comme neutralisation du politique. in Télécommunications et philosophie des réseaux, la postérité paradoxale de Saint-Simon », pp. 352-360. PUF, Paris, 1997.
[17] La responsabilité des socialistes est également et sérieusement engagée dans le retard apporté à traiter cette question. Voir Charlotte Dudignac Le parti socialiste et le tiers secteur de l’audiovisuel (1977-1985/1997-2002), mémoire de DEA. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, septembre 2003.
[18] Le Monde du 18 06 2004.